Le mélasma est une affection cutanée très répandue chez les femmes, en particulier celles qui sont enceintes. Cette affection se caractérise par des taches bleu-gris ou brunes qui apparaissent souvent sur le visage. Il est intéressant de noter qu’il est causé par une surproduction des cellules qui déterminent la couleur de la peau. Bien qu’inoffensif, le mélasma peut inquiéter de nombreuses femmes en raison de la décoloration de la peau qu’il entraîne. Heureusement, il existe plusieurs traitements pour en atténuer l’apparence. En général, le mélasma s’estompe de lui-même au bout de plusieurs mois.
Les différents types de mélasma
Le mélasma se présente sous trois formes distinctes, chacune différant par la profondeur de la pigmentation. Le mélasma peut être diagnostiqué à l’aide d’une lampe de Wood qui délivre une lumière noire pour évaluer l’étendue du pigment. Le mélasma épidermique, qui se présente sous la forme d’un brun foncé avec une bordure bien définie, répond souvent bien au traitement. Le mélasma dermique, quant à lui, est légèrement bleuté ou brun avec une bordure floue et ne répond généralement pas au traitement. Le mélasma mixte, le plus courant, se caractérise par des taches à la fois brunes et bleutées, a un aspect mixte à la lumière noire et ne répond que partiellement au traitement.
Les personnes et les zones les plus touchées par le mélasma
D’une manière générale, le mélasma est une affection cutanée qui touche de multiples individus. Le mélasma est plus fréquent chez les personnes à la peau brune plus foncée que chez les personnes à la peau claire. Dans 90 % des cas, il touche les femmes et dans les 10 % restants, les hommes. En fait, les femmes enceintes sont plus susceptibles de développer un mélasma, et celles qui prennent des contraceptifs oraux et des hormones sont également à risque. Pendant la grossesse, l’organisme produit davantage d’œstrogènes et de progestérone, qui seraient à l’origine du mélasma. Les symptômes du mélasma apparaissent généralement sur le menton, les joues, le nez, au-dessus du front et de la lèvre supérieure, et peuvent même affecter d’autres parties du corps exposées au soleil, comme le dos, les bras et le cou. En été, certaines personnes peuvent voir leurs symptômes s’aggraver en raison d’une plus grande exposition au soleil. Les recherches indiquent que le mélasma peut toucher jusqu’à 30 % des personnes au cours de leur vie, généralement entre 20 et 40 ans.
Les symptômes du mélasma
Le mélasma, également appelé chloasma, est considéré comme une maladie de la peau cutanée inoffensive marquée par l’apparition de taches brunes claires, grises ou bleu-grise sur le visage. Il s’agit de taches qui ressemblent à des taches de rousseur ou qui sont plates. Généralement, les zones touchées sont les joues, le front, la lèvre supérieure et les avant-bras. Connu sous le nom de « masque de grossesse », le mélasma affecte fréquemment les femmes enceintes. Le mélasma présente un certain degré de noirceur au fil du temps : en général, il s’aggrave en été et s’améliore en hiver. Bien que cette affection cutanée soit inoffensive, les personnes qui en sont atteintes peuvent se sentir gênées.
De nombreuses personnes doutent que le mélasma soit cancéreux. La réponse est non, le mélasma n’est pas cancéreux en soi. Toutefois, comme certains cancers de la peau peuvent ressembler au mélasma, il est important de consulter un dermatologue pour obtenir un diagnostic précis. Bien que le mélasma ne soit pas douloureux, il peut être chronique, ce qui signifie que la maladie peut durer de nombreuses années. Certaines personnes vivent avec le mélasma toute leur vie, tandis que d’autres n’en souffrent que pendant une courte période. Malgré sa persistance, le mélasma est inoffensif et n’entraîne aucune gêne pour la personne concernée.
Les causes possibles du mélasma
Le mélasma peut se manifester par des plaques ou des taches de couleur brun clair, brun foncé ou bleuâtre sur la peau. Parfois, ces taches peuvent devenir enflammées ou rouges. Le mélasma peut apparaître à six endroits différents de la peau ou à une combinaison de ces endroits. Il s’agit des localisations centrofaciale, brachiale, malaire, latérale de la joue, mandibulaire et du cou. En cas de suspicion de mélasma, une consultation auprès d’un professionnel de la santé s’impose pour confirmer le diagnostic et mettre au point un plan de traitement.
Le mélasma a deux causes principales : les radiations et les hormones. Les rayons ultraviolets, la lumière visible et la lumière infrarouge du soleil contribuent tous à l’aggravation du mélasma. Les hormones jouent également un rôle clé dans le développement du mélasma. Par exemple, les pilules contraceptives orales contenant de la progestérone et des œstrogènes ont été associées à l’apparition du mélasma. De même, les formes synthétiques d’œstrogènes, telles que le diéthylstilbestrol, utilisé dans les traitements du cancer de la prostate, peuvent également être en cause. Les antécédents familiaux peuvent être un facteur de développement du mélasma, près de la moitié des personnes qui en sont atteintes pouvant avoir un lien génétique.
Les hormones comme la progestérone et les œstrogènes peuvent contribuer au mélasma chez certaines personnes. La progestérone est parfois prescrite aux femmes ménopausées qui développent par la suite un mélasma. Les spécialistes ne confirment pas encore la raison pour laquelle les femmes enceintes ressentent le « masque de la grossesse ». En effet, la progestérone, les hormones œstrogènes et les hormones stimulant les mélanocytes sont augmentées pendant le 3e trimestre de la grossesse et peuvent contribuer à ce phénomène.
En outre, les lumières LED émises par les appareils électroniques tels que les ordinateurs portables, les télévisions, les téléphones cellulaires et les tablettes peuvent être également une cause potentielle de mélasma. Il existe aussi des médicaments qui peuvent provoquer une sensibilité à la lumière du soleil, connue sous le nom de phototoxicité. Il s’agit notamment des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), des antibiotiques, des diurétiques, des rétinoïdes, des antipsychotiques, des hypoglycémiants et des thérapies ciblées. Pour éviter les irritations cutanées, la prudence est de mise en ce qui concerne les produits de soin susceptibles de déclencher un mélasma si vous êtes atteint de cette maladie.
De plus, les produits cosmétiques, par exemple, peuvent provoquer une réaction phototoxique et rendre les taches plus visibles. Il est également recommandé d’éviter les lits de bronzage, car ils émettent des UV qui peuvent être encore plus nocifs que les UV du soleil. Pour éviter d’aggraver le mélasma, un nettoyant doux sans parfum est recommandé à la place des savons parfumés. Bien qu’il n’existe aucune preuve que des aliments spécifiques puissent aggraver ou guérir le mélasma, le maintien d’un régime alimentaire sain pour la peau peut contribuer à nourrir votre peau et à prévenir d’autres dommages.
Le diagnostic et les tests du mélasma
Pour diagnostiquer le mélasma, chaque dermatologue ou professionnel de la santé procède à un examen de la peau et peut utiliser une lumière noire, appelée lampe de Wood, pour détecter tout changement de couleur de la peau. Les examens peuvent également porter sur la thyroïde, en raison d’un lien connu entre le mélasma et les maladies thyroïdiennes. Le mélasma peut être confondu avec d’autres affections cutanées, mais il peut être différencié par une biopsie.
Plusieurs affections cutanées sont souvent confondues avec le mélasma : le lichen plan actinique, le lichen plan, l’hypomélanose en gouttes, la pigmentation induite par les médicaments, le nævus de Hori, le lentigo et le nævus d’Ota. Lors de la biopsie du mélasma, le diagnostic révèle généralement la présence de mélanocytes pigmentés dendritiques, de mélanine dans le derme au sein de mélanophages, de kératinocytes suprabasaux et de mélanine dans la couche basale, et d’élastose solaire avec fragmentation des fibres élastiques. Pour évaluer la gravité du mélasma, l’indice de gravité (MASI) et l’aire du mélasma peuvent être déterminées.
Le traitement du mélasma
Le mélasma, une affection cutanée courante qui provoque des taches brunes ou grises sur le visage, peut être exacerbé par l’exposition au soleil. Pour éviter une aggravation du mélasma, des précautions s’imposent lors des sorties en plein air. La protection de la peau passe par l’application, toutes les deux heures, d’un écran solaire contenant des oxydes de fer ainsi que par le port d’un chapeau à large bord. Outre ces mesures, un traitement topique à base d’inhibiteurs de la tyrosinase peut s’avérer efficace pour prévenir la formation de nouveaux pigments et réduire les dépôts de mélanine existants.
Les inhibiteurs de la tyrosinase utilisés dans les traitements topiques empêchent la formation de nouveaux pigments en bloquant la production de mélanine, responsable de la coloration foncée. Des agents tels que l’acide azélaïque, l’hydroquinone et la trétinoïne se sont révélés efficaces pour traiter le mélasma. Dans les cas graves, la combinaison la plus efficace comprend la trétinoïne, l’hydroquinone et un stéroïde topique modéré. D’autres agents tels que l’arbutine, l’acide absorbique, l’extrait de réglisse, la désoxyarbutine, le glutathion, le méquinol, le resvératrol, le runicol et le sulfate de zinc font l’objet d’études sur leur efficacité dans le traitement du mélasma.
Il existe des complications et des effets secondaires liés aux médicaments qui ne doivent pas être ignorés. La dermatite causée par la trétinoïne et l’hydroquinone est l’un de ces effets secondaires. La lotion, la crème ou le gel azélaïque peuvent provoquer une sensation de picotement. Le laser chimique et les peelings sont des traitements supplémentaires qui ne doivent être administrés que par des professionnels expérimentés dans le traitement du mélasma. Bien que ces traitements puissent être utilisés en toute sécurité avec des médicaments topiques, ils peuvent potentiellement provoquer la mort des couches superficielles de la peau, une hyperpigmentation post-procédure ou des cicatrices hypertrophiques.
L’efficacité et le délai d’action des médicaments sur le mélasma peuvent varier d’une personne à l’autre. Le mélasma est une affection qui peut mettre un certain temps à répondre au traitement, même avec l’utilisation de divers agents. Il existe toutefois d’autres options pour traiter le mélasma. Un dermatologue expérimenté peut effectuer des peelings chimiques, des procédures à base de lumière, comme les lasers Q-switch à faible fluence, la luminothérapie, la lumière intense pulsée et les lasers fractionnés non ablatifs, pour aider à améliorer l’apparence et la couleur de la peau. Ces autres procédures peuvent améliorer le résultat de votre traitement topique ou le remplacer.
Les mécanismes de la peau
La peau humaine est composée de trois couches : l’épiderme extérieur, le derme moyen et le sous-cutané profond. En tant qu’organe le plus grand du corps, représentant un septième du poids corporel, elle sert de barrière protectrice contre les éléments extérieurs nocifs tels que le froid, les germes, l’humidité, les substances toxiques et les blessures. En outre, elle aide à réguler la température du corps, à prévenir la déshydratation et à répondre à des sensations telles que la chaleur, la fourrure et le toucher. La couleur de la peau est déterminée par un pigment appelé mélanine, qui est produit et stocké par des cellules appelées mélanocytes dans l’épiderme. Lorsqu’ils sont exposés à la chaleur, à la lumière ou aux rayons ultraviolets, ou à des hormones, les mélanocytes augmentent leur production de mélanine, ce qui entraîne un assombrissement de la peau.
Conclusion
Le mélasma est une affection cutanée difficile à gérer. Les personnes qui en sont atteintes ont besoin d’un professionnel de la santé pour en déterminer la cause possible avant d’élaborer un plan de traitement. Il n’existe pas de traitement particulier qui garantisse la disparition immédiate du mélasma. Chez certaines personnes, l’affection peut disparaître d’elle-même, tandis que d’autres peuvent avoir besoin de plusieurs mois de traitement pour obtenir une amélioration significative. Pour gérer le mélasma, des facteurs déclencheurs spécifiques susceptibles d’exacerber la maladie doivent être évités.
Les pilules contraceptives contenant des œstrogènes et de la progestérone, ainsi que les thérapies hormonales à base d’œstrogènes, en sont des exemples. En outre, la lumière LED des appareils électroniques tels que les télévisions, les ordinateurs portables, les téléphones cellulaires et les tablettes peut exacerber le mélasma, il est donc important de limiter votre exposition à ces appareils. Parmi les autres facteurs déclenchants à éviter, citons certains médicaments, le maquillage irritant et les savons parfumés, les lits de bronzage et l’épilation à la cire. La limitation de l’exposition à ces facteurs déclencheurs permet de gérer le mélasma et d’en minimiser l’impact sur la vie.