Les chiens dont la peau démange peuvent souffrir d’un grand inconfort et peuvent même nécessiter des soins d’urgence en l’absence de prise en charge. Les démangeaisons, les mordillements et le léchage constants peuvent avoir un impact sur leur qualité de vie et éventuellement conduire à des infections cutanées. Plusieurs facteurs peuvent expliquer les démangeaisons d’un chien, comme l’inflammation de la peau ou des problèmes de santé sous-jacents. Les conditions allergiques, y compris les hypersensibilités environnementales et alimentaires, ainsi que les hypersensibilités aux parasites, figurent parmi les principales causes de prurit chez les chiens. Pour assurer la guérison et le confort du chien, un traitement approprié, l’identification de la cause sous-jacente et la prise en charge de toute infection secondaire potentielle doivent impérativement être mis en œuvre.
Les tests de diagnostic
Dans le cadre de l’examen des cas de démangeaisons, les vétérinaires procèdent généralement à des tests de diagnostic standard, tels que des peignages de puces, des raclages de la peau, des prélèvements de bandes, des cytologies et des trichogrammes en interne. En effet, ces analyses permettent au vétérinaire de rechercher des bactéries, des parasites, des levures et des signes de dermatophytose. En outre, une biopsie permet de déceler d’autres cellules qui peuvent nécessiter d’autres tests, par exemple en cas de suspicion de maladies auto-immunes ou à médiation immunitaire. Bien que les résultats de ces tests internes soient immédiats, certains parasites peuvent ne pas être visibles lors de l’examen microscopique. Dans ce cas, le vétérinaire peut procéder à des essais de traitement destinés à exclure toute hypersensibilité aux parasites.
Pour sa part, au cours de l’examen, l’infirmière vétérinaire peut expliquer aux propriétaires de chiens que l’inflammation et les démangeaisons entraînent souvent des infections supplémentaires au niveau de la peau ou des canaux auditifs, qui nécessitent un traitement et des mesures préventives. Les infections de l’oreille accompagnent souvent les cas d’allergies et peuvent aggraver considérablement l’inconfort du patient. Ces infections sont comme de l’huile sur le feu et peuvent provoquer des démangeaisons dans des cas qui étaient auparavant sous contrôle. Les infections bactériennes et à levures ayant une odeur désagréable, le recours à la cytologie est indispensable pour leur identification. En effet, les infections ne sont pas le problème principal, mais plutôt la conséquence d’un problème plus fondamental qu’il convient de traiter pour éviter les infections récurrentes.
Pour suivre l’évolution de l’état de santé de l’animal, une analyse sanguine est généralement proposée, notamment un bilan chimique, une numération globulaire complète et des valeurs thyroïdiennes. Les problèmes de peau dus à l’hypothyroïdie peuvent entraîner des infections et des démangeaisons. Pour diagnostiquer les réactions alimentaires indésirables et les écarter, un essai de régime d’élimination thérapeutique du chien est en principe nécessaire. En cas d’antécédents de prurit non saisonnier, de prurit chez les chiens âgés de plus de 7 ans ou de moins d’un an, ou de déclencheurs alimentaires suggérés, un essai alimentaire constitue une bonne option. En outre, les tests salivaires, sérologiques et capillaires destinés aux réactions alimentaires indésirables sont conçus pour faciliter l’identification des sensibilités alimentaires par les vétérinaires.
Le traitement des démangeaisons du chien
Tout comme pour la pyodermite, le traitement efficace du prurit, de l’inflammation et des infections cutanées secondaires est essentiel, y compris lors de l’établissement du diagnostic. Les professionnels vétérinaires prescrivent généralement une variété de médicaments tels que des corticostéroïdes, des antihistaminiques, des antibiotiques oraux ou des antifongiques en même temps que l’Oclacitinib, le Lokivetmab ou la ciclosporine modifiée. Ces médicaments peuvent être associés à des produits antimicrobiens ou antifongiques topiques, tels que des sprays ou des shampooings, qui peuvent traiter et prévenir d’autres infections cutanées. Toutefois, les médicaments topiques contenant des stéroïdes doivent être utilisés avec précaution, car un usage excessif peut entraîner des effets secondaires indésirables.
Le bain joue un rôle crucial dans la réduction du prurit chez les animaux de compagnie en éliminant les pollens, les bactéries ou les spores fongiques de leur pelage. Toutefois, les shampooings médicamenteux doivent être appliqués sur le pelage pendant une période spécifique avant d’être rincés, et les propriétaires d’animaux doivent respecter attentivement les étiquettes des produits. Néanmoins, la tâche du bain peut être écrasante pour certains propriétaires, et les infirmières vétérinaires peuvent alors intervenir. En effet, elles peuvent donner de précieux conseils sur les techniques de bain appropriées et d’autres astuces, comme fournir le shampoing prescrit aux toiletteurs ou trouver une installation de lavage pour chiens. En outre, ils peuvent faire des démonstrations aux propriétaires sur l’administration de la première dose de médicament, l’application de produits topiques sur les zones affectées et le rinçage des oreilles.
Le rôle de l’infirmière vétérinaire
Dans le cadre de leurs fonctions, les infirmières vétérinaires jouent un rôle crucial en recueillant les antécédents médicaux complets de leurs patients. Lors de la première consultation, les propriétaires des animaux doivent compléter en détail un questionnaire sur les antécédents du patient, suivi d’un entretien verbal avec l’infirmière vétérinaire. Ainsi, dans un deuxième temps, une équipe vétérinaire peut obtenir une meilleure information sur les antécédents médicaux de l’animal et déterminer le meilleur plan d’action possible dans l’avenir. En outre, les dossiers médicaux antérieurs, obtenus auprès des réceptionnistes, sont examinés par l’infirmière vétérinaire. L’équipe vétérinaire procède ensuite à un examen dermatologique complet en collaboration avec le vétérinaire afin de diagnostiquer tout problème de peau. Grâce à ses connaissances spécialisées, l’infirmière vétérinaire apporte son aide lors de cet examen et peut éventuellement prélever des échantillons en vue d’une évaluation microscopique plus approfondie.
Les mauvaises idées à éviter chez les animaux
Lors du diagnostic de la dermatite atopique chez le chien, de nombreux propriétaires de chiens pensent qu’il n’existe pas de test unique permettant de différencier les chiens atopiques des chiens non atopiques. La plupart des propriétaires présument que les tests d’allergie intradermiques ou sériques permettent réellement de diagnostiquer cette affection, mais ce n’est tout simplement pas le cas. Le diagnostic repose plutôt sur une évaluation minutieuse des antécédents du patient, des signes cliniques et de l’élimination d’autres causes potentielles de prurit. Alors que les tests ne sont pas toujours utiles pour le diagnostic, ils peuvent être utiles pour créer une formule pour les gouttes d’immunothérapie sublinguale ou les injections d’immunothérapie spécifique à l’allergène. L’infirmière vétérinaire doit montrer au propriétaire du chien comment effectuer des injections sous-cutanées ou administrer correctement des gouttes d’immunothérapie sublinguale dans la bouche.
Conclusion
Le prurit peut être une affection frustrante et accablante pour les animaux de compagnie et leurs propriétaires. Les causes possibles étant nombreuses, il peut être difficile d’établir un diagnostic correct et de déterminer le meilleur plan de traitement. Heureusement, les professionnels vétérinaires sont là pour apporter leur soutien. Grâce à une anamnèse et à un examen physique approfondis, combinés à des tests de laboratoire appropriés, ils peuvent diagnostiquer la cause sous-jacente du prurit et recommander le meilleur plan d’action pour leurs patients. Les infirmières vétérinaires jouent un rôle essentiel en aidant les propriétaires d’animaux à comprendre comment prendre soin de leur animal et gérer efficacement les symptômes.